IAD a invité Cyril PAVRET pour nous parler de son parcours d’Environment Artist :
IAD : Bonjour Cyril, présente-toi, qui es-tu et que fais-tu?
Cyril : Bonjour, je suis Environment Artist dans le jeu vidéo depuis 6 ans maintenant, j’aime bien varier les expériences, apprendre de nouvelles choses sur de nouveaux projets.
IAD : Quel est ton parcours?
Cyril : Le jeu vidéo a toujours été une passion mais j’ai commencé par une formation dans le cinéma d’animation parce que je n’imaginais pas qu’on pouvait réellement travailler dans ce milieu. Puis j’ai découvert qu’en réalité il existait des formations spécialisées !
J’ai donc bifurqué vers une filière game puis j’ai fait mon 1er stage, à la suite de quoi ça a été un peu difficile, j’ai enchaîné des petits projets indépendants, parfois avec un travail complémentaire, avant de trouver ma place et travailler pour des projets de plus en plus gros.
IAD : Sur quels projets as-tu travaillé?
Cyril : J’ai commencé par mon stage chez Eugen Systems sur le jeu Act of Aggression, puis sur diverses productions dont V-Rally 4 et TT Isle of Man, de Kylotonn.
Je suis ensuite parti en Irlande chez Black Shamrock où j’ai travaillé sur un jeu AAA.
IAD : Que retires-tu de ces expériences?
Cyril : On peut bosser sur un projet qui peut s’écrouler et ne jamais sortir mais un échec peut être beaucoup plus formateur qu’un projet facile, ce n’est pas évident mais c’est toujours plus instructif de prendre le positif là où il se trouve.
Et aussi que la communication est la clé d’un travail d’équipe efficace ! Ça parait évident mais je pense que c’est important de le souligner.
IAD : Comment définirais-tu le métier d’Environment Artist?
Cyril : C’est donner corps au monde que les Level Designers et les Concepts Artists ont imaginé, communiquer avec eux pour mettre en forme l’environnement du jeu, en accord avec les règles et les contraintes techniques préalablement définies.
IAD : Quels sont les aspects de ce métier que tu aimes le plus, et ceux que tu apprécies le moins?
Cyril : Ce qui est le plus dur pour moi c’est de parfois voir des mois de travail supprimé par manque de temps ou de moyens, un peu comme certaines scènes coupées au montage d’un film.
Cela crée une grosse frustration de revenir en arrière dans un projet.
Mais en tant qu’Enviro tu as la chance de créer des endroits fantastiques, découvrir quelque chose de nouveau sur chaque projet et travailler avec des gens venant du monde entier. Cela t’encourage à forger ta culture car pour rendre un univers plus crédible, il faut le connaître et le comprendre.
IAD : Un conseil à donner aux futurs Enviro?
Cyril : Utilise ta passion pour continuer d’avancer mais ne sois pas naïf non plus, je pense à certains contrats avec royalties qui cherchent juste à profiter de jeunes diplômés en recherche d’expérience.
Le plus important c’est d’apprendre à se vendre, d’avoir la niaque. C’est un métier de passionnés, si tu te donnes les moyens, tu y arriveras.
IAD : Le mot de la fin?
Cyril : Parfois je me pose et je réalise « tiens, je travaille dans le jeu vidéo ! » et ça rend heureux le moi d’il y a 15 ans [rire]
Merci à Cyril d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.