Christophe DOLDO, co-fondateur et formateur chez IAD, nous raconte son parcours, son ascension dans le milieu professionnel du jeu vidéo, ses motivations… :
IAD : Bonjour Chris, comment es-tu arrivé dans le monde du jeu vidéo?
C : J’ai un diplôme d’électronique et un bac dans l’informatique. Après mon bac, je me voyais mal passer ma journée à monter des pc ou souder des composants sur une carte imprimée.
En plus d’être un gros joueur à l’époque, j’aimais ce que représentait le jeu vidéo. Découvrir et explorer des univers différents, participer à des quêtes épiques ou tout simplement suivre une histoire palpitante.
Par la suite, je suis entré dans le milieu de manière très classique, j’ai suivi une formation spécialisée, puis j’ai effectué un stage, pour déboucher sur un emploi !
IAD : Tu as navigué de studios indépendant à triple A, raconte-nous.
C : Je suis vraiment entré dans le monde de la 3D avec mon premier travail chez Eugen Systems sur Act of Aggression, qui a été une super expérience malgré les conditions de travail pas toujours évidentes.
Avant d’intégrer Ubisoft, j’étais dans une start-up de serious game, qui développait des simulations de conduite automobile.
À cette période, Ubisoft venait tout juste de lancer la production de The Crew 2.
Ubisoft m’a contacté, ils m’ont fait passer un test pour s’assurer que je convenais bien aux exigences. Suite à ça j’ai eu un entretien qui a duré environ 1h30 dont une bonne demi-heure en anglais. Je passais un entretien pour deux projets différents qui n’étaient pas annoncé à l’époque.
J’ai beaucoup apprécié l’ambiance générale chez Ubisoft. Bien sûr, c’est différent sur chaque projet, dans chaque équipe et cela dépend aussi beaucoup de « l’état de santé » du projet mais pour ma part, ça s’est très bien passé.
IAD : Comment rester motivé dans les périodes de rush?
C : Mmmh, disons qu’il faut avoir une bonne endurance, rentrer chez soi tard, pour revenir bosser tôt le lendemain. Mais bon, ça fait parti du jeu, parfois, travailler sous pression change de la routine, mais cela ne doit pas devenir une généralité.
« Il faut rester curieux.
Le milieu du jeu vidéo, c’est un apprentissage
permanent »
IAD : Quel regard portes-tu aujourd’hui sur ton travail des débuts?
C : Oulà, déjà j’ai changé de spécialité. J’ai commencé en tant que Modeleur 3D sur Act of Aggression et Steel Division, puis Environment Artist sur The Crew 2 et enfin Technical Artist sur Watchdog Legion entre autres. Si j’avais les connaissances que j’ai actuellement, j’aurais peut-être fait les choses différemment, mais c’est aussi ça qui est intéressant dans ce milieu, c’est l’apprentissage permanent.
IAD : Quels sont les jeux qui t’inspirent?
C : C’est davantage les studios qui m’inspirent, pas tant au niveau des conditions de travail mais plutôt dans leur éthique. J’aime les studios qui prennent le temps de peaufiner leurs jeux, comme CD Projekt Red, Rockstar Games ou encore Naughty Dog pour ne citer que les plus connu, qui mettent plusieurs années pour produire un jeu, où la qualité est présente sous tout les aspects : graphisme, scénario, sound etc.
IAD : Tu es maintenant formateur ici…
C : Oui, j’avais envie de me lancer dans une nouvelle aventure. Je m’occupe de transmettre mon savoir et mon expertise aux étudiants. C’est très gratifiant de les voir évoluer ! Ma partie, c’est donc tout ce qui concerne le technical art.
IAD : En quoi cela consiste?
C : Le Technical Artist, c’est une personne qui va développer des outils pour faciliter la vie des graphistes, c’est aussi celui qui doit faire respecter les contraintes graphiques liée à l’optimisation, pour être sûr que le jeu tourne correctement. C’est un métier relativement récent, la définition évolue et s’affine mais globalement, le tech art sert de lien entre les graphistes et les programmeurs.
IAD : Si tu avais des conseils à donner à quelqu’un qui débute?
C : Soyez toujours curieux, les techniques dans le jeu vidéo évoluent rapidement. Accrochez-vous parce que ça vaut vraiment le coup de vivre sa passion.
IAD : Un petit mot pour finir?
C : En ces temps de pandémie mondiale, devenir geek peut vous sauver le moral !!
Merci Christophe !