Journée d'immersion

– Métier –

Animateur

 

 

Que fait l’animateur ?

Ce n’est pas par hasard si le verbe animer découle du latin animare et anima, qui signifient respectivement « donner de la vie » et « souffle, vie »… Animer c’est plus que faire simplement bouger un objet 2D ou 3D, c’est vraiment donner une âme au personnage que l’on anime, à l’instar de Pinocchio, qui de simple pantin de bois qui bouge, devient « un vrai petit garçon ».
L’animateur doit donner l’illusion de la vie au spectateur ! Pour cela, il observe et s’inspire du réel, crée du mouvement, adapte le comportement selon la narration et les contraintes techniques; dans le but de créer des personnages crédibles.

 

Basé sur le travail du Character Artist, l’animateur doit composer avec d’autres corps de métiers, notamment le Rigger Artist et le Lighting Artist car la qualité de l’animation dépend également de la qualité du rigg et du skin (sorte de squelette intégré au modèle 3D qui permet de l’animer) et il doit prendre en compte certaines contraintes techniques du lighting artist, pour les rendus en cinéma par exemple.

 

« L’animateur donne l’illusion de la vie. »

 

L’animateur peut travailler pour le jeu vidéo, le cinéma, la publicité… Bien que les outils diffèrent, il n’y a pas de grandes différences entre ces domaines variés car les principes fondamentaux d’animation sont toujours les mêmes.
En jeu vidéo, on va plus souvent créer des cycles d’animation réutilisables, afin d’optimiser le temps de travail sur la production.

 

Il existe tout de même des variantes un peu plus spécifiques dans le monde de l’animation, comme la stop-motion (animation image par image avec des objets en volume) qui exige beaucoup de patience et de minutie, ou la motion capture, où l’animateur intervient surtout pour retravailler les données saisies par les capteurs.

 

Quelles compétences ?

  • Connaître les principes fondamentaux de l’animation (timing, stretch et squash, anticipation, arc, exagération… etc)
  • Comprendre l’anatomie et la psychologie pour pouvoir retranscrire les émotions à travers les comportements.
  • Le théâtre est un plus pour l’acting.
  • En 2D, une grande maîtrise du dessin est indispensable (appréciée en 3D).
  • En 3D, notions de programmations appréciées.

 

Quel cursus ?

Généralement post-bac, dans des écoles spécialisées dans l’animation pour vous inculquer les principes de base de l’animation mais il n’y a pas de secret, l’important c’est de pratiquer !!
Il existe également de très bon livres pour vous mettre dans le bain « Techniques d’animation » de Richard Williams, « The illusion of life » de Frank Thomas et Ollie Johnston et « Cartoon animation » de Preston Blair, entre autres, souvent cité en référence par les animateurs.

 

Les débuts de carrière en 3D se font en tant qu’animateur junior (les tâches seront concentrées sur des personnages d’arrière-plan ou de courtes séquences), ou parfois en layout sur les animatiques (retranscription du storyboard en 3D, facilitant le travail des animateurs).
En 2D, on peut commencer par être « clean-up artist » c’est-à-dire nettoyer les animations, et parfois même s’occuper des intervalles (les poses entre les poses-clés).

 

 

« On était tous un peu impacté par ce qu’on voyait sur place, cependant, cela a permis de proposer une animation la plus réaliste possible »

Anthony Dufour

Animateur, Medusims

Retrouvez prochainement l’interview complète d’Anthony ici.